La noix de cajou du Sénégal

Site de production à Sokone

 

Une partie des noix de cajou Casamance est cultivée, récoltée et décortiquée localement au Sénégal ! Le décorticage est réalisé au sein de notre usine partenaire à SOKONE, à quelques centaines de kilomètres en dessous de Dakar.

Sokone est une des principales régions de production de noix de cajou   au Sénégal avec la Casamance. 

 

Notre partenaire à Sokone

Nous avons tout récemment tissé un partenariat avec cette jeune et petite unité de décorticage de noix de cajou créée en 2022. Nous avons particulièrement apprécié la démarche de l’entreprise, son dynamisme et la jeunesse de son équipe dans laquelle Paul et moi (Louise) nous nous sommes reflétés.

Décortiquer, ce n’est pas tout ! Au Sénégal, bien que la plupart des agriculteurs n’utilisent naturellement aucun intrant chimique dans leur champs, ils ne sont pas pour autant certifiés bio. L’usine convertie et accompagne les paysans aux pratiques de l’Agriculture Biologique et assure l’achat de la totalité de leur récolte. 

 

 

En réalisant plusieurs audits par an chez chaque producteur, l’usine s’assure du bon respect du cahier des charges bio. Aujourd’hui, notre partenaire travaille main dans la main avec plus de 300 producteurs de noix de cajou bio répartis sur les zones de Sokone et de la Casamance

De l’Anacardier à l’amande de Cajou…

La noix de cajou pousse sur un arbre qui s’appelle l’anacardier. Au bout du faux fruit juteux de couleur rouge ou jaune, se trouve l’amande de cajou contenue dans une coque grise et très rigide de la famille des akènes.

Au Sénégal, la superficie moyenne d’une plantation est comprise entre 1ha et 4ha au maximum. Sur un hectare, on compte en moyenne environ 160 à 180 pieds d’anacardes. Le rendement d’un anacardier varie selon l’âge de l’arbre : plus il est vieux plus il produira de noix ! En moyenne au Sénégal, le rendement à l’hectare est d’environ 500kg de noix, ce qui est très peu en comparaison à d’autres cultures !

 

La Récolte

L’anacardier est une culture annuelle c’est à dire que la récolte a lieu une seule fois dans l’année. Au Sénégal, la récolte s’étend du mois de Mars au mois de Mai.

Avant la récolte, les agriculteurs préparent leur champs avec un désherbage mécanique. Le désherbage permet d’avoir un sol propre et donc de faciliter la récolte. Notre partenaire intervient ici en mettant à disposition des engins agricoles collectifs permettant ainsi aux agriculteurs de réaliser cette étape essentielle dans le cahier des charges bio.

Lorsque le fruit est mûr, il tombe au sol. Chaque jour, les producteurs accompagnés des hommes et des femmes du village participent à la récolte. Juste après la récolte, les noix sont séchées. Le séchage à l’air libre permet de réduire le taux d’humidité de la noix et de la conserver dans cet état (dans la coque) plus longtemps.

Chaque semaine, une collecte est organisée par l’usine : les noix brutes sont pesées pour déterminer le prix et étiquetées par un code barre pour assurer leur traçabilité.

Le Décorticage

Le décorticage est un long processus effectué en plusieurs étapes. La première étape consiste à ramollir la coque rigide qui enveloppe l’amande de cajou. Pour cela, les noix après avoir été calibrées en fonction de leur taille, sont chauffées à la vapeur dans des cuves pendant plusieurs minutes.

Une fois la coque ramollie, les noix sont décortiquées grâce à une machine qu’on appelle « la décortiqueuse« . A l’issue du décorticage, on obtient trois produits : les amandes de cajou, les coques de cajou et les amandes encore accrochées à la coque. En effet, la machine ne permet pas de décortiquer à 100% les noix. Une reprise manuelle est alors nécessaire. Cette étape emploie plusieurs dizaines d’hommes et de femmes.

Une fois décortiquées, les noix sont séchées. Elles sont étalées sur des chariots et séchées dans une chambre chaude.

Après le séchage, vient le pelage ! Comme sur chaque oléagineux, l’amande est enveloppée dans une fine pellicule. Tout comme le décorticage, le pelage se fait d’abord mécaniquement mais la reprise manuelle est nécessaire pour obtenir un produit répondant aux standards internationaux. Cette étape emploie également plusieurs dizaines d’hommes et de femmes.

Enfin, les noix sont de nouveau séchées afin d’obtenir un taux d’humidité final compris entre 3% et 5% (norme internationale), triées en fonction de leur taille et conditionnées en sac de 20kg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les garanties

SECURITE DES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES

Lors du décorticage manuel après machine, il existe un risque élevé pour les mains des travailleurs(ses). La coque des noix de cajou contient un acide très corrosif pouvant causer des brûlures sur la peau. Notre partenaire ainsi que nous, veillons à ce que les travailleurs(ses) portent une double protection au niveau des mains : des caoutchoucs au bout des doigts recouverts d’une paire de gants en plastique. Une autre technique consiste à enduire les mains d’huile de coco, créant ainsi une barrière protectrice contre cet acide corrosif.

 

JUSTE REMUNERATION DES PRODUCTEURS

Le prix de la noix de cajou sur le marché est régit par le prix de la noix brute, c’est à dire la noix de cajou encore dans sa coque, au moment de la récolte. C’est ce qu’on appelle un pris « bord de champs ». Ce prix fluctue en fonction de la qualité de la récolte. Notre partenaire et nous assurons au producteurs un prix d’achat supérieur au prix moyen du marché, sans aucune négociation. De ce fait, le travail du producteur est justement valorisé. L’usine leur octroie également des prêts avant récolte afin de leur assurer une bonne qualité de vie toute l’année.

 

ACHEMINEMENT DES NOIX DE CAJOU PAR BATEAU

Les noix de cajou sont acheminées par bateau, depuis Dakar jusqu’à Bordeaux. Ce mode de transport est le moins coûteux en énergie mais ce n’est pas le plus rapide ! Il faut environ un mois et demi pour que la marchandise arrive au port de Bordeaux. 

Avec en plus l’origine Afrique de l’Ouest (500km de distance avec la France), notre noix de cajou Casamance détient la plus faible empreinte carbone de toutes les noix de cajou du marché !

 

 

Impacts Sociaux et Économiques

Casamance
CRÉATION DE VALEUR AJOUTÉE

Savez-vous que toute la valeur de la noix de cajou est créée par le décorticage. Comme vous pouvez le constater le décorticage est un long processus nécessitant beaucoup d’énergie et de mains d’œuvre. Le décorticage permet de multiplier la valeur de la noix de cajou par 3 !

En localisant le processus de décorticage dans le pays de production, de la valeur ajoutée est créée ! Encourager les filières de transformation africaines permet donc de contribuer hautement à son économie.

 

 

CRÉATION D’EMPLOIS

Une usine de décorticage peut accueillir entre 100 et 1000 employés selon sa taille et sa capacité de production. En moyenne, les usines en Afrique de l’Ouest emploient 500 employés.

Encore trop peu nombreuses en Afrique, le décorticage des noix de cajou y représente un levier économique très important ! Bien souvent, ce sont les femmes qui effectuent les travaux agricoles (décorticage, pelage des noix, …). Ces emplois leur sont précieux, en effet ils leur permettent de s’émanciper.

 

 

CRÉATION DE SAVOIRS-FAIRE

Créer une usine, c’est aussi créer des savoirs-faire. C’est enseigner et transmettre des gestes, des méthodes et de la rigueur, faire prendre conscience des enjeux économiques et sanitaires de l’industrie de l’agroalimentaire et importer de la technologie de pointe.

Encourager la consommation des produits africains c’est aussi encourager toute une filière africaine à transformer localement et développer ses outils de production, c’est encourager au savoir et aux nouvelles pratiques et méthodes, c’est tout simplement contribuer au développement de pays en plein développement.