Noix de cajou : filière africaine VS filière asiatique

20 octobre 2022

 

Intéressons-nous à l’origine de nos noix de cajou ! 

Si nous regardons de plus près la provenance des noix de cajou de nos rayons, que ce soit en vrac, en sachet, en magasins bio ou en grandes surfaces, nous pouvons nous apercevoir qu’elle viennent très majoritairement d’Asie.  

Pourtant, le premier bassin de production au monde de la noix de cajou est l’Afrique de l’Ouest.

3 bonnes raisons de privilégier la filière africaine :

  • La délocalisation de la valeur ajoutée

Tout est une question d’outils de production !

L’Asie détient une forte capacité de transformation (de nombreuses usines de décorticage de noix de cajou) mais peu de matières premières. Elle se voit contrainte d’acheter des noix brutes (noix de cajou non décortiquées) en Afrique de l’Ouest afin d’atteindre sa capacité de production. Les asiatiques achètent chaque année, au comptant, une très grande partie de la production africaine. C’est comme ça que l’Asie détient le monopole de l’amande de cajou sur le marché international. 

L’Afrique de l’Ouest, quant à elle, produit une très large quantité de noix de cajou (c’est le premier producteur mondial) mais n’a pas l’outil de production pour la décortiquer ! Elle se voit contrainte de vendre la noix de cajou non décortiquée aux asiatiques.

Ce système mis en place depuis la nuit des temps ne pousse pas les africains à développer leur outils de production. Pire encore, ce système délocalise toute la valeur ajoutée, essentiellement apportée par le décorticage, en Asie.

 

  • L’empreinte carbone

Parlons de l’aspect écologique maintenant.

Une noix de cajou provenant de la filière asiatique parcourt entre 10 000 et 22 000 kilomètres selon son origine de production. Et oui ! Puisque dans la plupart des cas, la noix de cajou est produite en Afrique et est envoyée en Asie pour être décortiquée…

Une noix de cajou issue d’une la filière africaine parcourt moins de 5000 kilomètres avant d’arriver dans nos rayons. 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • La qualité et la sécurité 

En Asie, le système de production intensif place au second plan la qualité de la noix de cajou et la sécurité au travail. Le rendement prime !

En Afrique, le système de production extensif (vergers de 2ha maximum, aucun intrant chimique…) et des unités de transformation à taille humaine permettent une bien meilleure maîtrise de la qualité des noix de cajou et de la sécurité des travailleurs et des travailleuses

 

 

 

 

 

 

 

 

Anacardier – Sénégal 

Récolte des noix de cajou – Sénégal 

Pelage des noix de cajou, étape venant après le décorticage et le séchage – Coopérative partenaire, Burkina Faso 

Les prises de conscience économiques des pays d’Afrique de l’Ouest et une demande accrue de la noix de cajou africaine de la part des Européens encouragent l’Afrique de l’Ouest a développer son outils de production.

Une unité de transformation de noix de cajou permet de créer entre 200 et 800 emplois selon sa taille et multiplie la valeur de la noix par 2,5

La noix de cajou devient un levier de croissance économique majeur pour l’Afrique de l’Ouest.

Privilégions les filières africaines !